RDC/ Kinshasa : Le 8 mars sera célébré dans une attitude de deuil avec une tenue noire pour compatir avec les Congolais de l’Est.

La ministre du Genre, famille et enfant, a pris une série de résolutions ce mercredi 14 février 2024 au sujet de la guerre qui sévit dans l’Est. Parmi elles, figurent celles relatives à la célébration de la journée internationale des droits des femmes dans une attitude de deuil, la descente à Goma et le lancement de la collecte de fonds en faveur des femmes violées, déplacées et leurs familles.

Ces mesures sont inscrites dans le mémorandum dudit ministère et ses partenaires notamment les organisations de défense des droits des femmes et autres associations des femmes des différents ministères et services publiques de l’Etat, déposé au palais de la nation à la fin de la marche organisée ce jour à Kinshasa.

« La journée internationale des droits de la femme pour cette année 2024 sera célébrée dans une attitude de deuil pour compatir avec nos compatriotes victimes de toutes ces guerres injustes. A cet effet, cette célébration ne sera pas festive avec le port du pagne. Cependant, le port de la tenue noire pendant cette célébration est recommandée », a fait savoir Mireille Masangu Bibi Muloko.

Elle a poursuivi : 

« Le ministère du Genre, famille et enfants a mis en place une commission chargée de collecte des fonds en vue d’apporter une assistance aux femmes et jeunes filles, aux enfants non-accompagnés et aux familles déplacées à Goma dans le cadre du mois des droits des femmes. Une descente à Goma en signe de solidarité nationale est prévue en début du mois de mars 2024 ».

La ministre du Genre a, par ailleurs, laissé entendre que tant qu’il y aura la guerre dans l’Est du pays, les femmes se lèveront toujours pour marcher, dénoncer et encourager le gouvernement à prendre ses responsabilités pour le rétablissement de la paix sur toute l’étendue du pays.

L’appel à la marche de ce jour a été lancé le 10 février dernier par la ministre du Genre à l’endroit de toutes les organisations féminines et institutions publiques du pays pour dénoncer le silence de la communauté internationale face à la guerre d’agression rwandaise.

Dès les premières heures de la journée de ce mercredi, la place de la gare centrale à Kinshasa était pris d’assaut par les femmes des institutions publiques et organisations confondues qui passaient des messages de dénonciation à travers leurs calicots, banderoles et tenues noires, encadrées par les forces de l’ordre. 

Au fur et à mesure que ces manifestantes avançaient vers le point de chute (palais de la nation), d’autres femmes avec leurs banderoles les rejoignaient jusqu’à atteindre un grand nombre. On pouvait aussi remarquer la présence de la coordination estudiantine de l’Institut Supérieur de Commerce (ISC) et celles des hommes genrés venus prêter mains fortes à l’organisation

Rédaction


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