RDC: selon le porte-parole du gouvernement, l’opposition est dans la logique de discréditer le processus électoral et souhaite un dialogue

Le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya accuse l’opposition de s’inscrire dans la logique de discréditer le processus électoral en République Démocratique du Congo qui s’apprête à organiser les élections à la fin de cette année.

« Lorsque par exemple on parle de l’audit [du fichier électoral] est-ce que vous savez que la loi ne prévoit pas d’audit, la CENI a discuté avec l’OIF pendant près de deux mois et puis finalement ils ont dit qu’ils ne pouvaient pas arriver, la CENI a dû recourir à une expertise nationale et internationale mais regardez que nous avions des impératifs des délais sur lesquels nous tenons. Pour ce qui revenait comme responsabilité au parlement, l’adoption de la loi sur la répartition des sièges a été faite, le Président de la République l’a promulguée. L’opposition est dans une mission de discrédit du processus électoral », a indiqué Patrick Muyaya lundi dernier lors du briefing à la presse.

La CENI va convoquer cette semaine l’électorat pour la députation nationale. « Si vous faites un sondage, les congolais veulent aller voter », a fait remarquer le porte-parole du gouvernement.

L’opposition veut le dialogue

Le gouvernement voit, à travers les revendications de l’opposition qui soupçonne la CENI de préparer la fraude électorale en complicité avec le pouvoir, la démarche pour un dialogue car n’étant pas prête pour les élections.

« S’il faut aller dans le fond de ce qui est demandé, nous sortons des délais électoraux. C’est le dialogue qu’on veut, on passe par des voies détournées. S’il faut refaire le fichier électoral on refait l’enrôlement et on aura dépassé le délai, je pense que le temps pour l’essentiel pour les congolais c’est de savoir que le processus électoral va rentrer dans un tournant déterminant à partir du 25 juin (NDLR : Convocation de l’électorat) et que les différents candidats devraient plutôt se préparer à ce rendez-vous et surtout apporter du contenu parce que les congolais ont soif d’entendre les projets des uns et des autres », a indiqué Muyaya.

Martin Fayulu, l’un des candidats président de la République déclaré a annoncé que son parti ne va pas déposer les listes des candidats à tous les niveaux si le fichier électoral n’est pas audité par un cabinet indépendant et neutre en vue de garantir la transparence du processus. Pour sa part, Ensemble pour la République de Moise Katumbi confirme sa participation au processus électoral en cours. Ces deux positions viennent de fissurer le bloc de 4 leaders de l’opposition à la veille d’un meeting conjoint prévu à la place Sainte Thérèse de Ndjili, notamment pour protester contre un “processus électoral chaotique”.

La rédaction


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