Dans un communiqué de presse publié ce mercredi 24 mai dont une copie est parvenue à notre rédaction, les 4 leaders de l’opposition, Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Delly Sessanga et Augustin Matata Ponyo, fustigent le comportement qu’ils qualifient d’irresponsable du gouverneur de la ville province de Kinshasa Gentiny Ngobila, ainsi que l’amateurisme dont a fait preuve la police lors de la répression de la marche du samedi 20 mai dernier.



Dans ce communiqué de presse publié ce mercredi 24 mai, les opposants fustigent la manière dont les manifestants ont été réprimé alors que la marche était pacifique.

« Fort malheureusement, la marche a été étouffée par les éléments de la police, accompagnée des milices du parti au pouvoir non autrement identifiées (force du progrès), qui ont opposé une répression barbare, sauvage et sanglante contre les manifestants, les journalistes, les passants et la population en général.

Quant au gouverneur de la province de Kinshasa, ce quatuor de l’opposition parle d’une irresponsabilité qui, au mépris du principe d’antériorité, a orchestré l’obstruction à la marche, en organisant pour une part une activité de son parti dans un périmètre voisin. et d’autre part en prennant acte d’une autre marche, sur un itinéraire proche à la leur, organisé par la jeunesse du parti politique UDPS.

Pour eux, il y’a eu complicité entre les forces de l’ordre et militants de l’UDPS.

 » Au vu et au su de tous, les forces de l’ordre et de sécurité ont apporté leur concours aux militants de l’UDPS, pourtant porteurs des machettes, des couteaux, des bâtons et des cailloux dont ils se sont servis pour commettre des actes criminels chemin faisant. Pour la première fois, dans l’histoire de notre pays, les forces de l’ordre et de sécurité, avec des tireurs embusqués, se sont associés ouvertement aux militants d’un parti au pouvoir pour rependre violence et terreur auprès de la population. »

Ces opposants decrient aussi l’usage des gaz lacrymogènes, des bâtons et des tirs à balles réelles par la police lors de la répression des manifestants.

S’agissant du bilan provisoire, plusieurs blessés ont été enregistrés dont 10 graves, et plus de 300 interpellations.

« Le bilan provisoire très lourd témoignage de la violence de la répression policière. 1 député enlevé par l’agence nationale de renseignement (ANR); 3 personnes portées disparues, enlevées par la garde républicaine; plus de 150 blessés dont 10 graves en attents d’interventions chirurgicales ; plus de 300 personnes interpellées, dont une cinquantaine détenues dans les cachots de la police ; plusieurs appareils portables et des sommes d’argent extorquees par la police ; 3 dames traumatisées parce que déshabillées et qui ont échappée au viol; les pare-brises et les vitres arrières des véhicules cassées. »

Pour les opposants, la tragédie du 20 mai 2023 à Kinshasa aura eu un mérite, qui est celui de révéler le vrai visage du régime de Félix Tshisekedi. « Un régime si impopulaire qui ne tient plus que par la brutalité et la sauvagerie des forces de sécurité. » Peut-on lire dans ce document..


A la population congolaise, Martin Fayulu, Delly Sessanga, Moïse Katumbi et Matata Ponyo, ont tenu à féliciter les congolais et congolaises, pour leur participation massive à l’appel du 20 mai, tout en appréciant à juste titre leur engagement sans faille à la cause nationale.

Pour terminer, ce quatuor de l’opposition a profité de cette occasion, pour inviter la population a participer massivement au sit-in de ce jeudi 25 mai, devant le siège de la CENI sur le boulevard du 30 juin à Kinshasa.

Ruffin MONGA